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Test : XGimi MoGo 4, un projecteur de voyage riche en fonctions

projecteur XGimi MoGo 4

La marque XGimi poursuit le renouvellement de sa gamme de vidéoprojecteurs compacts avec la quatrième génération des modèles MoGo. Deux versions sont disponibles : le MoGo 4 (599 €), basé sur une technologie de projection LED, et le MoGo 4 Laser (799 €), qui comme son nom l’indique exploite le laser pour un rendu plus lumineux et contrasté. C’est le premier modèle, plus accessible, qui a fait l’objet de cet essai.

Le projecteur XGimi MoGo 4
Le petit cylindre pivote sur le pied pour protéger l'optique lorsqu'il n'est pas utilisé / XGimi

Design et prise en main

Le MoGo 4 conserve le format cylindrique introduit par la génération précédente : 21 cm de hauteur pour 9,7 cm de diamètre. Le fonctionnement est simple : il suffit de tirer la partie supérieure, puis d’orienter l’optique vers la surface de projection, qu’elle soit un mur ou un plafond. Cette modularité rend l’appareil adapté à différents contextes d’utilisation.

La mise en marche s’effectue via une télécommande principale rétroéclairée à radiofréquence. Elle est secondée par une version de voyage minimaliste en infrarouge. Cette dernière, plus compacte, permet de contrôler les fonctions essentielles. Une dragonne est également fournie pour faciliter le transport.

Autre particularité, une fois refermé, l’appareil peut servir de lampe d’ambiance dont la couleur est paramétrable parmi huit options.

Le projecteur XGimi MoGo 4
Amusants mais pas indispensable, les filtres peuvent créer une ambiance chez vous / XGimi

Système et contenu multimédia

Le MoGo 4 repose sur Google TV, ce qui facilite l’installation des principales plateformes de streaming. Les services populaires (Prime Video, Disney+, MyCanal…) sont proposés dès la configuration initiale.
L’une des évolutions majeures concerne la compatibilité : Netflix est disponible en natif, sans passer par des solutions de contournement ou un boîtier externe. Ça n’a pas toujours été le cas chez XGimi, donc on apprécie. Le service bénéficie même d’un raccourci sur la télécommande. Apple TV+ est également pris en charge, et il est possible d’assigner n’importe quelle application à une touche programmable de la télécommande.
L’installation ne demande que quelques minutes : connexion au Wi-Fi, identification via un compte Google, et le projecteur est prêt à fonctionner. La correction de trapèze et la mise au point sont automatiques. En complément, une fonction de protection éteint l’image si une personne s’approche trop près du faisceau lumineux. La détection et l’évitement des obstacles ne sont en revanche pas disponibles.

projecteur XGimi MoGo 4

Son et fonctionnalités annexes

Le MoGo 4 intègre deux haut-parleurs Harman Kardon de 6 W chacun. Leur rendu est suffisant pour une utilisation domestique et l’appareil peut aussi être utilisé comme enceinte Bluetooth lorsqu’il n’est pas en mode projection.

La marque propose également des filtres magnétiques optionnels à fixer devant l’optique. Chacun active un mode d’ambiance spécifique associant effets visuels et sonores destinés à créer une atmosphère relaxante. Un filtre est fourni d’origine, trois autres sont disponibles en option. C’est rigolo, mais on s’en passe largement. 

Autonomie et recharge

Grande nouveauté de cette génération, le MoGo 4 intègre une batterie de 70 Wh offrant jusqu’à 2h30 de projection. La recharge se fait via USB-C, et il est possible de prolonger l’autonomie avec une batterie externe délivrant au moins 65 W.
XGimi propose en option un pied intégrant une batterie supplémentaire qui double pratiquement l’autonomie (jusqu’à 5 heures). Une solution pratique pour un usage en extérieur ou lors de déplacements sans accès direct au secteur.

Performances visuelles et expérience utilisateur

Le projecteur peut afficher une image allant jusqu’à 200 pouces (environ 5 mètres de diagonale). À cette taille, la luminosité et la définition diminuent sensiblement, mais sur des dimensions plus raisonnables, le rendu reste convaincant pour un appareil portable. Le constructeur annonce une couverture de 90 % de l’espace colorimétrique DCI-P3, ce qui assure une restitution correcte pour la majorité des usages courants. En usage courant, si vous projetez contre un mur, vous n’en ferez de toute façon pas grand cas.
La luminosité se montre suffisante dans une pièce sombre mais peine face à la lumière du jour, une limite habituelle pour cette catégorie d’appareils.
Les joueurs apprécieront la présence d’un mode faible latence (20 ms), même si ce modèle n’a pas vocation à remplacer une installation dédiée.
Le refroidissement constitue une bonne surprise : la ventilation reste discrète et se fait oublier dès que le son est activé.
Le point faible le plus notable est la lenteur de l’interface. Naviguer dans Google TV ou passer d’une application à l’autre manque de fluidité, surtout si l’on est habitué à des boîtiers multimédias plus réactifs comme l’Apple TV.

Bilan

Le XGimi MoGo 4 réussit à conjuguer portabilité, simplicité d’usage et polyvalence. Son design compact, sa compatibilité Netflix native et son autonomie sur batterie en font un compagnon idéal pour improviser une séance cinéma, à la maison comme en déplacement.
Ses limites — luminosité en pleine journée, réactivité de l’OS, rendu atténué sur très grandes diagonales — sont cohérentes avec son format et son positionnement. Les filtres magnétiques apportent une touche ludique, mais relèvent à notre avis plus du gadget que du must have.
 

VERDICT

un projecteur portable esthétique et pratique, qui répond à l’essentiel et constitue une option séduisante pour ceux qui cherchent un bon compromis entre mobilité, fonctionnalités et prix.

+ Polyvalence (projection, audio, ambiance…)

+ Portabilité et autonomie

+ Double télécommande

+ Installation facile

– Interface un peu lente

 
Alexandre Lenoir

Plus de 30 ans de presse tech et auto n'ont pas entamé sa motivation. Alexandre teste passionnément tout ce qui roule et se connecte, tout en conservant un regard critique. Pour lui, la bonne techno est celle qui est avant tout utile !

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