Tout commence par un chat noir. Enfin plutôt un chaton noir. Philippe Handjian l’homme à tout penser, à tout réparer, à tout solutionner dans le groupe VW, vient de dire au revoir à l’équipe Audi après quatre jours d’essais. Au volant d’un Q6 Sportback, à la sortie d’Aïnhoa au Pays basque, le voilà qui aperçoit une jeune femme courant après un chaton apeuré. Il pile juste devant le duo en cavale et devine la petite boule noire se glissant sous sa voiture. Impossible de redémarrer. Philippe descend donc voir. Même penché, pas de chat sous la voiture. Mais un miaulement. Insistant.
Et pourtant il va bien falloir retourner à Biarritz déposer le Q6 pour rejoindre l’autre essai de la semaine à Mimizan avec VW. Au programme la nouvelle version du California, le Van maison, héritier luxe des combi de notre enfance. Ou de celle de vos parents.
Mais où est passé le chat ? À l’oreille on entend un miaou timide et répété : « il doit être dans les passages de roues ». Philippe pose alors son Q6 sur un trottoir haut et fouine en dessous. Rien. Juste un miaulement. Il faut défaire le carter en feutrine de son Q6. Toujours rien. Sauf le cri étouffé du chat. Impossible de le localiser et il faut partir. L’âme en berne. Le cœur fendu. Où est le chat ? « En roulant à basse vitesse, je l’entends miauler comme un bébé qui appelle au secours».
Philippe est donc en partie rassuré. Le chat voyage en sécurité avec lui. Une heure de route plus loin, on peut enfin mettre le Q6 sur un pont. Et démonter la roue avant droite et tout le passage de roue. La misère. Philippe aperçoit la queue du chat, qui a voyagé en se réfugiant au bout d’une des deux traverses creuses de soutien des batteries, longues de trois mètres mais bouchée à l’autre extrémité. Le chat est tout au fond. Seule solution, aller acheter de croquettes, de la pâtée et attirer le tout noir. Affamé et déshydraté, il finit par pointer son museau. Vite l’attraper. Mais un chat réagit plus vite qu’un serpent à sonnette. Impossible de le piéger. Le voilà reparti au fond de sa cachette.
Il faut donc remonter le train avant et repartir. Le chat en passager clandestin. L’OQTA, Obligation de Quitter le Territoire Audi lui a été signifié, mais le noirot s’en moque. Une fois à l’aéroport de Biarritz, il n’y a plus rien à faire. La voiture doit passer la nuit sur le parking avant d’être remontée à Paris en transporteur. «On lui a laissé un bol d’eau, de la pâtée et on lui a souhaité bonne nuit. Et surtout bonne chance. Au retour le lendemain, le chat n’était plus là. »
À 30 km de chez lui, à peine sevré, le voilà reparti pour la grande aventure. Si aux alentours de l’aéroport de Biarritz vous avez trouvé et adopté un chaton noir 🐈⬛ , il se peut qu’il soit devenu allergique aux voitures. Sauf les Audi Q6.
Enfin arrivé à Mimizan avec un Q6 sans chat, Philippe peut souffler. Les essais du California (7e génération de van maison), après 75 saisons estivales de bonheur, vont surtout se résumer à dormir dedans, avec juste en bonus une session de roulage le lendemain sur des rectilignes bitumées des Landes. Programme allégé et festif. Parce qu’il y a une vie en dehors d’un van. La fameuse « Van Life ».

En roulant à basse vitesse, je l’entends miauler comme un bébé qui appelle au secours !
Philippe
Avec en bonus, tout l’organigramme VW utilitaires réuni pour l’occasion et un peu plus de 200 California et quelques Combi des années glorieuses de films pour adolescents. Vous saviez, ceux des films d’horreurs où des post ados partaient en combi camper et jouer de la guitare autour d’un feu de camp… avant de se faire trucider par un maniaque de la scie électrique. Plus de 200 propriétaires de California ou Combi avaient donc été invités à vivre la troisième édition du
« California Festival »
Trois jours à festoyer, à parler Van, à conter ses voyages, à partager ses expériences. Aucune démarche mercantile. Ici personne n’était là pour vous vendre un California (prix moyen 85.000 euros…) mais juste célébrer une communauté. Une philosophie.
En 2021 l’édition 1, s’était tenue en octobre à Lacanau et la pluie avait noyée les cœurs. En 2023 ils étaient plus de 6.000 vans, toutes générations confondues, venus de toute l’Europe à Hanovre. Pour cette 3e, VW France avait choisi de repositionner l’évènement en mode convivial. Projection de films, des transats pour le ciné en plein air, des food trucks (pas mal les empanadas et trop de monde pour les burgers !), des California partout bien évidemment, et un DJ en mode rassurant, venu mixer les tubes des années 70/80/90/2000 pour ne pas perdre les « vaneurs ». Ghislain Laffite le Directeur de VW Véhicules Utilitaires l’assure : « La clientèle type d’un California, c’est le jeune retraité qui veut s’offrir une échappée. »
L’ode à la liberté. Sans renoncer au confort avec quatre couchages une fois le toit déplié. Frigo, réchaud, lavabo… La liberté sans limites, à condition de trouver un accès à l’électricité et à l’eau.

Il fallait tout de même prendre le volant de ce tout nouveau California, dont l’appellation est née en 1988. Et là, bonne surprise, posé sur une base de Multivan, ce California se vit en mode confort. Fini la rigidité d’un châssis emprunté aux utilitaires maison. Le diesel maison 150 ch suffit pour vous emmener en mode promenade. Pour aller d’étape en étape, ce California se conduit tel un petit SUV, malgré ses 5,17 de long et son 1,94m de large. À condition de tout bien ranger à l’arrière, le voyage se vit en quasi silence. Et surtout une fois arrivé, la nuit peut être douce dans un California. Le système de ressorts de matelas est remarquable. On dort comme un ado. Sauf quand dans le California d’à côté, une tête en l’air déclenche l’alarme à 2 heures du mat’.
– T’as un peu forcé sur la bière Pierrick !
Et comme il faut bien quitter le festival après une seconde nuit passée en bungalow cette fois, on file discrètement rendre la clef du notre, le n°57, au guichet d’accueil :
-Bonjour je vous laisse la clef du 57, vous la donnerez à Leslie de chez Volkswagen s’il vous plaît.
-Ah bon ils font aussi des slips chez Volkswagen ?
Et de revisiter l’échange… Leslie ? Les slips ?
Un ange passa, s’arrêta un instant, avant de s’éloigner, loin, très loin. Leslie.. les slips…C’est beau un ange qui vole en hoquetant de rire au dessus d’un nid de California.
PS : si quelqu’un a recueilli un petit chat noir sur la zone de l’aéroport de Biarritz début juillet, elle peut me contacter ici.
Pour le plaisir d’avoir de ses nouvelles 😉 !

